Flash Bulletin, Courtoisie de RFI avec laquelle Radio Francophonie Connexion (RFC) est en partenariat. L'audio accompagne ce bulletin sur la colonne du podcast de RFC
Haïti plus que jamais dans l’enfer des gangs. Les bandes armées continuent d’étendre leur emprise dans le pays, et contrôlent désormais des quartier huppés de Port-au-Prince qui étaient jusqu’ici un peu moins touchés par ces violences. « Aujourd'hui, la capitale d'Haïti est à 100% contrôlée par les gangs armés », assure Marie Rosy Auguste Ducéna, du RNDDH, du Réseau national de défense des droits humains, jointe par Stefanie Schüler de RFI.
Comment expliquer cette nouvelle escalade ?
Au dernier trimestre 2022, les violences commises par les groupes armés avaient d'abord baissé, fait remarquer Gédéon Jean qui dirige en Haïti le centre d'analyse et de recherche en droits de l'homme. C'était juste après les sanctions imposées par le Canada et les États-Unis à l'encontre de personnalités politiques et économiques haïtiennes, accusés de financer et d'armer les gangs. Mais cette accalmie toute relative n'a été que de courte durée. Depuis le début de l'année 2023, les exactions des gangs augmentent « de façon exponentielle ». « Vu que les gangs reçoivent du financement de certains secteurs ciblés par les sanctions, explique Gédéon Jean, les gangs perdent une part importante de leurs ressources financières. Donc l'augmentation de la violence et du kidnapping pourrait être un moyen pour eux de combler cette perte. Un deuxième paramètre qui est sur la table serait la lutte pour conquérir des territoires », a-t-il expliqué à RFI.
Témoignages d’Haïtiens qui n’ont pas pu quitter le pays
Dans ce contexte sécuritaire catastrophique, ceux qui le peuvent tentent de fuir le pays. Nos confrères de France 24 en espagnol, basés en Colombie, ont donné la parole à plusieurs migrants ayant tenté la traversée. Le reportage a été diffusé ce dimanche sur la chaîne, et il est désormais disponible en ligne. Mikaël Ponge a échangé avec Margot Loizillon, l’une des autrices de ce reportage. Elle lui a expliqué comment les équipes de France 24 ont travaillé sur place, et demandé quelle est l’opinion des habitants au sujet d’une éventuelle intervention militaire internationale en Haïti, demandée par le Premier ministre de facto Ariel Henry.
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Voici ici un autre message non vérifié qui circule sur le NET:
<< Bonjour Mr. Laborde.
La phase d'encerclement a été stratégiquement bien établie dans la région métropolitaine... De Croix des bouquets en passant par Pernier, Fermathe, Broutilier, Morne Lopital, carrefour feuilles, descandant sur Martissant, village de Dieu, Route neuf, bas delmas, Drouillard vers Canaan.... La région métropolitaine est assiégée.
Cette semaine, en prenant Champs de Mars, solino, Bas peu de Chose, Nazon, delmas 24, Christroi, la phase d'Assault ou envahissement du coeur de Port-au-Prince vient de débuter...
La derniere phase, ce sera l'étouffement où chaque quartier ou section communale aura un chef de gang qui controlera tout et tout: nos affaires, ecoles, nos sorties et entrées...
La zone de Turgeau et Canapévert reste encore un point de controle stratégiquement important: Si Université Quisqueya, UP, ANDC, Canado et autres écoles de la zone ne peuvent pas fonctionner, Si Digicel, Marriott, Natcom et les commissariat de PaP et de Canapévert arrivent à succomber sous les assaults des gangs armées. Nous n'aurons que plier bagages et vider les lieux... puique PV est dèjà prise et n'héberge pas les 2 grands opérateurs de telecommunications du pays.
Que ferions nous, nous les justes?
Je pense que vous devriez convoquer une réunion extraordinaire sur la sécurité en Urgence! Merci
Jean Jacques >>